Darkside : Le Journal d'Anya : Avancement (35)

L'effervescence de la semaine dernière s'est calmée et je suis retombée à un rythme plus habituel - non sans approcher les 9.000 mots, tout de même ! 😎 Je suis aussi arrivée à la fin de la séquence de ma "scène avancée", ce qui fait que j'ai pris mon courage à deux mains pour reprendre le cours normal de mon histoire. 

Petit objectif, mais sans tricher !


Et donc, un petit extrait pour fêter ça (attention, c'est un peu gore 😈) :


Les portes [de l’ascenseur] se déverrouillent enfin.

Mes yeux ont du mal à accommoder : la pièce est plongée dans le noir complet, à peine troublé par des rangées de diodes rouges. J’ai l’impression d’être dans une simulation de basse définition, sans aucune notion réelle de profondeur ou de distance. Le « merci » que je prononce – à un volume raisonnable, cette fois –résonne comme lorsque j’ai visité la cathédrale Saint-Jean. L’endroit doit être immense.

(…)

— Joshua ?

Je ne perçois la bouteille vide qu’au dernier moment, mais mes réflexes sont assez vifs pour que je l’esquive et qu’elle s’écrase contre le mur, derrière moi. La lumière de l’ascenseur est assez forte pour que je puisse lire les restes de l’étiquette et confirmer l’odeur qui accompagne le projectile : vodka.

— Foutez-moi le camp ! rugit Darkside.

— Avec plaisir ! Montrez-moi la sortie et je vous laisse tranquille !

— Derrière-vous.

— Vous avez peut-être mal entendu : l’ascenseur est en panne.

Une assez longue bordée de jurons me répond, quoique pas dirigée vers moi en particulier. J’attends encore un peu, puis je fais prudemment quelques pas en direction des injures. Cette fois, j’ai à peine le temps de lever le bras pour parer le flacon suivant et éviter de me le prendre en pleine tête.

— Non mais ça va pas ?!

(…)

D’autres projectiles explosent autour de moi, chacun accompagné d’un « foutez-moi la paix », mais la cadence ralentit au fur et à mesure que je m’approche, pour s’arrêter tout à fait quelques mètres avant ma destination. Le sol est devenu poisseux et je sens des éclats de verre sous mes semelles. L’odeur d’alcool me prend à la gorge et se mélange à la putréfaction des fluides qui coagulent sous mes pas. (…) Un bruit de verre qui se brise, suivi de déglutitions, m’annonce que le maître des lieux est en train de vider une bouteille, une de plus. Je m’approche prudemment de la forme allongée.

— Mais qu’est-ce qui s’est passé ici ?

(…)

Un très long soupir me répond, suivi d’un murmure inintelligible. Une commande vocale, je suppose, car l’intensité de la lumière augmente – toujours aussi rouge et sans atteindre le niveau de celle de l’ascenseur, mais assez forte pour que je puisse enfin profiter de l’étendue du désastre.

La flaque de sang recouvre plusieurs mètres carrés, tout comme les tessons de bouteilles qui jonchent le sol autour du Tyran. Trois caisses réfrigérées sont ouvertes à côté de lui, couvertes de taches sombres elles aussi. Quant à Darkside lui-même…

Il ne porte plus que son pantalon de cuir, ce qui me permet d’admirer les éclats de verre figés dans son torse, ses jambes et ses bras. À chacun de ses mouvements, les plaies se rouvrent, laissant couler encore un peu d’hémoglobine avant de se refermer. Sous mes yeux, il roule sur le côté – se transperçant sur d’autres morceaux au passage – pour atteindre la boîte la plus proche et en sortir deux flacons. Il m’en lance un (de façon à ce que je le rattrape, cette fois), arrache le goulot du second et se remet à boire, s’entaillant la joue dans le mouvement, pour faire bonne mesure.


A part ça, je suis en train de rédiger un article sur Neverwinter Nights, mais ça avance lentement : le jeu est moche et ça ne me motive pas exagérément pour le terminer. Bref, ça viendra, mais je ne sais pas quand 😏

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