Darkside : Le Journal d'Anya : Avancement (3)

Ca va pas encore très fort, cette semaine : si je crains un peu moins les attaques terroristes, je ne suis toujours pas rassurée quant aux couacs de l'état d'urgence... Moi qui déteste être dans la norme*, je n'ai pas envie de vivre (même temporairement) dans un monde où "anormal" = "illégal". Les dystopies, c'est pour les romans, merci. Comme dirait l'autre** "1984 n'était pas censé être un manuel"...

A part ça, j'ai reçu un nouveau refus pour CQVDSV, et même pas détaillé, celui-là. J'ai quand même demandé si c'était possible de savoir pourquoi (on sait jamais), mais ça me déprime. Comment être fier de son "oeuvre" quand les professionnels de l'édition ne partagent pas cet avis ?*** Bon, tout le monde n'a pas répondu, j'ai encore des chances, hein, mais je commence à le sentir mal. Ok, depuis que je me suis mise sérieusement à l'écriture, j'ai réussi à "placer" deux nouvelles, c'est pas rien, mais là, on parle de mon premier roman, mon bébé à moi, et si je me doute bien qu'il n'est pas parfait, j'espérais éhontément un "oui, à condition de..." plutôt qu'un "non". 

Enfin bon, malgré tout ça, j'ai tout de même réussi à avancer un peu sur le Journal d'Anya****. Pour "fêter" ça, un petit extrait :

Je suis donc arrivée à Trois-Chênes hier, un peu avant le coucher du soleil, après trois jours de voyage sans histoire. Effectivement, les lieux sont fortifiés, et mieux que certains villages que j’ai pu visiter. En longeant les champs qui entourent la ferme, j’ai aussi aperçu des tours de guet. Les Ruscov ne plaisantent pas avec la sécurité.
J’ai été accueillie par deux terribles sentinelles armées jusqu’aux dents. L’aînée devait avoir une douzaine d’années et portait un arc. La seconde – qui devait être juchée sur quelque chose, car sa tête ne dépassait que ponctuellement du haut de la palissade – n’avait pas plus de six ans et me menaçait d’un lance-pierre.
— C’est une mutante, elle a des cheveux verts ! s’est exclamée cette dernière.
— C’est une dryade, idiote, a répliqué son aînée. Va prévenir les Papys.
La gamine s’est escamotée une dernière fois et je l’ai entendu courir en braillant :
— Papy, Papy, y’a une grillade devant la porte !
Je n’ai pas pu me retenir d’éclater de rire. La vigie a haussé les épaules :
— Elle entend mal. Si on vous laisse entrer, vous pourrez peut-être faire quelque chose pour elle. Qu’est-ce qui vous amène ?
J’ai noté l’inflexion sur le « si » mais j’ai pu garder mon sérieux, cette fois. J’ai dévisagé mon interlocutrice. Trop jeune pour être une fille de Kara, trop âgée pour une petite-fille. Puis j’ai remarqué que son visage portait encore les rondeurs de l’enfance ; et que ses deux mains s’ornaient d’un second pouce fonctionnel, à côté de l’auriculaire. Mutante ? Si c’était le cas, elle devait être un peu moins vieille que je ne l’avais estimé.





* : esprit de contradiction powa.

** : me rappelle plus qui c'est et je ne trouve pas de source.

*** : les complexes, c'est comme les trous du Q et les opinions, tout le monde en a...

**** : bien que je ne sois pas satisfaite de la qualité de ce premier jet***** :(

***** : c'est pas anormal pour un premier jet, mais je suis sensible aux refus*** et ça me donne l'impression de ne faire que de la m...

Commentaires

  1. Désolée pour le refus. En tout cas, c'est un chouette article, notamment la réflexion sur les dystopies et 1984.
    Et j'ai adoré l'extrait !!! ♥

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    1. Merci <3
      Et là, je vois la montée du FN, les lois liberticides soumises au Parlement, encore d'autres abus de l'Etat d'Urgence...
      J'ai peur :(

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