Darkside : Le Journal d'Anya : Avancement (2)

... Et donc, je profite du NaNo pour avancer un peu sur ma partie post-apo. 

"Avancer" est un terme relatif, puisque je suis en fait en train de mettre le Journal d'Anya sous forme de... journal*. Mais tout de même, j'en suis à 8750 mots** (soit presque 50ksec) de texte révisé. Là, je vais aborder une partie "premier jet", dans la mesure où j'ai rajouté une étape au voyage d'Anya : avant de partir plus ou moins à la recherche de Brute, elle va rendre visite aux trois autres mercenaires amis de sa mère, Kara et les frères Ruscov. Après, je repartirai sur le texte déjà écrit (à journaliser, pareil) et on pourra enfin reparler de Petit ^^

Pour la petite histoire, j'ai été contrainte d'établir une chrono détaillée faisant la correspondance entre la date de l'entrée et le chemin parcouru ce jour-là : je me suis aperçue que j'avais deux jours de décalage entre le temps "planifié" et mes entrées de journal...

Et pour fêter ça***, un extrait ! (ça faisait longtemps) : une discussion entre Lance et Anya :

— Quand le Doc a ramené Brute, nous n’étions pas encore un groupe fixe. Juste des partenaires réguliers. Quelque part, on pourrait dire que c’est lui qui nous a rapprochés. Le Doc était un de nos contacts les plus fiables, à Kara et moi, mais jusqu’à ce jour-là, il m’avait toujours fait l’effet d’avoir son propre agenda, si tu vois ce que je veux dire. Cette fois, il nous avait carrément laissé un message pour nous donner rendez-vous du côté de Kloma, à la station commerciale, là…
— Armor Station ?
— C’est ça. C’était il y a, quoi, trente-cinq ans ? Ma mémoire n’est plus ce qu’elle était. Il a eu du bol que son messager nous trouve à temps pour qu’on puisse se rendre sur place assez vite. Enfin, je dis ça, mais il avait toujours ce genre de bol. Ça ou son ordinateur tactique qui savait prévoir ce genre de choses. Enfin bref, ça tombait bien, Kara et moi venions de terminer un boulot ensemble. Trev était avec nous et a décidé de nous suivre. On s’est donc retrouvés tous les trois dans l’arrière-salle d’une taverne, quand le Doc est arrivé. Il avait un boulot à nous proposer – je ne sais plus ce que c’était, sûrement de l’archéologie, c’était son dada – et surtout, il « réfléchissait à l’idée d’une association permanente ». Ça, ça m’a un peu surpris, vu que c’était quelqu’un de plutôt indépendant. Je lui ai demandé ce qui l’avait fait changer d’avis. Il nous a regardés un par un puis il nous a annoncé qu’il avait pris sous son aile un autre cyborg, mais qu’il avait besoin d’aide pour s’occuper de lui, car il était endommagé.
— Brute, je suppose ?
— Tu supposes bien. La ruse n’a pas tenu très longtemps. Nous avions combattu assez de zombies pour en reconnaître un, même si Brute était aussi un cyborg, techniquement. Bizarrement, c’est Trev qui a le plus gueulé quand nous nous en sommes rendu compte. Je crois qu’il essayait de se faire bien voir auprès de Kara – il n’a jamais eu beaucoup de succès là-dessus, d’ailleurs. Enfin bref, le Doc s’est excusé et tout s’est plus ou moins arrangé. Par contre, il ne nous a jamais donné beaucoup de détails sur comment il avait trouvé Brute : il faisait de l’archéo dans une usine désaffectée, il était tombé sur un zombie pas agressif, il l’avait domestiqué par curiosité. Il n’a jamais voulu nous en dire plus et nous n’avons pas insisté. Ensuite, six mois plus tard, ta mère nous a rejoints, et les Ruscov, encore un an après. De temps en temps, on engageait des extras, juste pour une mission ou deux, mais la plupart du temps, il n’y avait que nous huit.
Son regard s’est fait rêveur et je me suis prise à sourire en voyant les souvenirs du « bon vieux temps » éclairer son visage.
— Un truc marrant, quand j’y pense, a-t-il repris, c’est que, ben… tu sais comment les zombies se comportent avec les femmes…
J’ai hoché la tête, soudain moins joyeuse. Il paraît que c’est à cause de leur casque, qui dérègle la production d’hormones. Une des raisons pour lesquelles on ne voit jamais de zombie femelle : elles ne survivent pas longtemps aux assiduités des mâles.
— Eh bien, on n’a jamais eu ce genre de problème avec Brute. Bon, je n’aimais pas la tête qu’il faisait quand il y avait des filles à proximité, et je l’ai retrouvé plus d’une fois avec la main dans le caleçon, mais je ne l’ai jamais vu tenter quoi que ce soit sur qui que ce soit. Sauf avec ta mère. Enfin, non, pas comme ça, a-t-il précisé devant mon regard surpris. Je veux dire : dès qu’il l’a vue, ça a été, je ne sais pas… comme un coup de foudre. Il la reniflait dès qu’il en avait l’occasion, il lui piquait parfois ses affaires… Il s’est fait engueuler pour ça, je te le garantis ! Il a fini par arrêter, heureusement, mais il avait tendance à se comporter comme son chien de garde personnel, et à dormir à ses pieds dès qu’on le laissait faire.

Cette information m’a mis mal à l’aise – et c’est encore le cas à présent que j’y repense. Ce comportement quasi-animal est typique d’un zombie. J’ai eu l’occasion d’observer quelques meutes au repos – depuis une distance prudente – et il y a une certaine ressemblance avec une troupe de chiens sauvages (ou peut-être de singes, de ce que je me rappelle d’un vieux documentaire). En plus agressif. Je crois que moi aussi, inconsciemment, je vois Brute comme un gentil cyborg qui n’a pas toute sa tête plutôt que comme un zombie domestiqué.

Lance n’a pas semblé remarquer mon trouble. Ce n’était pas plus mal.
— Tu sais, a-t-il poursuivi, je me demande si ce n’était pas un mutant, à l’origine. J’ai posé la question au Doc, une fois, mais il a juste répondu « Possible », et pas un mot de plus. Après tout, y’avait tous les signes : pas de poils, les yeux clairs – enfin, celui qu’on voyait –, encore plus grand que ta mère… Mais à côté de ça, on ne l’a jamais vu faire quoi que ce soit de… spécial. Ou alors il avait un pouvoir qui ne se voyait pas.
J’ai haussé les épaules :
— Je n’ai jamais entendu parler de zombies mutants.

Sans aucun rapport****, je voulais partager ici l'image que j'utilise (pour le fun) comme couverture de mon projet NaNo (parce que je suis une grande fan de Blade Runner, et de Roy Batty en particulier*****). Merci à Olivier Z. de me l'avoir fait découvrir :)

"Soliloquy", by Alicexz






* : journal intime, s'entend.

** : le NaNo étant américain d'origine, on y compte en mots, je rappelle.

*** : le prochain "retour" de Petit, pas la chrono, hein.

**** : enfin si, cf la suite ^^

***** : qui présente donc une certaine ressemblance physique avec Joshua, ceci expliquant cela ^^

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